J’ai entendu dire il y a peu que la « création artistique » trouvait son origine dans une communication privilégiée avec l’inconscient.

Cette facilité de communication ne proviendrait pas d’un mystérieux « don artistique », mais plutôt d’une profonde disponibilité. C’est cette liberté d’écoute envers la petite voix de notre inconscient, qui nous permettrait de puiser « l’inspiration ».

Désolée pour tous ces guillemets ! Mais je me méfie d’instinct des mots-étiquettes censés désignés des phénomènes qui, au final, nous dépassent.

Je trouve en tout cas cette approche plausible, car ma principale activité quand je sculpte est de m’adonner à la rêverie.

Des images, voire une petite histoire, des dialogues ou un peu de tout ça à la fois, qui défilent dans un flou désordonné pour aboutir à une émotion propre à ce que m’inspire ma sculpture.

Ainsi la Dragonne Gairesuil que je veux vous présenter aujourd’hui, est aussi pétrie de matière réelle que de celle dont sont faites les rêves !

 

 

Pour la petite histoire, cette sculpture a été conçue à l’occasion d’un concours des Minicreateurs, où elle a obtenu une honorable 3ème place.

Mais c’est vraiment ces heures de rêveries qui me viennent à l’esprit quand je la contemple !

Je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de parler de cet aspect de « l’inspiration » avec d’autres sculpteurs, mais cela ne m’étonnerait pas qu’en fait ils vivent chacun à leur façon la même chose.

Cela expliquerait peut être la légendaire patience des sculpteurs, car se contenter de suivre du bout des doigts un plan mental doit rendre les heures passées terriblement longues :p